Stabilisation Politique ou Illusion Démocratique ?
Quand les Horizons se Brouillent : La Danse Macabre de la Stabilité
Rappelons le contexte. Édouard Philippe, figure de proue du parti Horizons, a récemment déclaré sur BFMTV que « le court terme, c’est la nécessaire stabilisation politique » du pays. Une déclaration qui, à première vue, semble d’une banalité affligeante, mais qui, en réalité, ouvre un abîme de questionnements sur la nature même de notre démocratie.
Depuis les temps immémoriaux, la quête de stabilité a toujours été une chimère poursuivie par les hommes. Platon, dans « La République », évoquait déjà la nécessité d’un gouvernement stable pour assurer le bien commun. Mais qu’en est-il lorsque cette stabilité devient un prétexte pour figer les inégalités et étouffer les voix dissidentes ? Remontons encore plus loin, aux mythes grecs, où le titan Atlas, condamné à porter le ciel sur ses épaules, symbolise cette quête éternelle de stabilité, mais aussi son fardeau écrasant.
En art, le tableau « La Liberté guidant le peuple » de Delacroix illustre parfaitement cette tension entre stabilité et révolution. La stabilité, c’est Marianne, debout, brandissant le drapeau tricolore, mais c’est aussi le chaos des barricades et des corps gisant à ses pieds. Une stabilité acquise au prix du sang et des larmes.
Stabilité à Tout Prix : Le Dilemme Démocratique
La stabilité politique, chère à Édouard Philippe, est-elle vraiment la panacée qu’il nous vend ? Historiquement, les périodes de stabilité politique ont souvent été des moments de stagnation sociale et économique. Prenons l’exemple de la IVe République en France, une période marquée par une stabilité relative, mais aussi par une incapacité chronique à réformer en profondeur. Comme le disait De Gaulle, « La politique de la France ne se fait pas à la corbeille. »
Aujourd’hui, la stabilité politique semble être devenue un synonyme de statu quo, un prétexte pour éviter les réformes nécessaires mais impopulaires. Mais qu’en est-il des voix marginalisées, des laissés-pour-compte de notre société ? La stabilité ne doit-elle pas aussi être synonyme de justice sociale et d’égalité ?
En économie, la stabilité est souvent associée à la croissance. Mais quelle croissance ? Une croissance qui profite à une minorité ou une croissance inclusive qui bénéficie à tous ? Les théories de Keynes, qui prônaient une intervention de l’État pour stabiliser l’économie, ont souvent été détournées pour justifier des politiques favorisant les riches au détriment des pauvres.
Le Choix Cornélien : Voter pour Qui ?
Alors, chers électeurs, face à ce dilemme, que faire ? Voter pour la stabilité, c’est voter pour le maintien de l’ordre établi, avec toutes ses injustices et ses inégalités. Mais voter pour le changement, c’est s’exposer à l’incertitude, au risque de l’instabilité. Un véritable choix cornélien, digne des plus grandes tragédies shakespeariennes.
Mais rappelons-nous que, comme le disait Sartre, « l’homme est condamné à être libre ». Et cette liberté, c’est aussi le droit de choisir, de se tromper, de recommencer. Alors, osons le changement, osons la révolution, osons l’humanisme. Car, comme le disait Camus, « la révolte est le fait de l’homme qui dit non ».
Dix Questions pour un Humanisme Politique
1. La stabilité politique est-elle toujours synonyme de justice sociale ?
2. Comment concilier stabilité et réformes nécessaires ?
3. La stabilité doit-elle être au service de tous ou de quelques-uns ?
4. Quel est le véritable coût de la stabilité politique ?
5. La stabilité est-elle compatible avec la démocratie participative ?
6. Comment éviter que la stabilité ne devienne un prétexte pour l’immobilisme ?
7. La stabilité politique peut-elle coexister avec l’innovation sociale ?
8. Quel rôle pour les citoyens dans la construction de la stabilité politique ?
9. La stabilité politique est-elle un frein ou un moteur pour le progrès social ?
10. Comment garantir que la stabilité politique soit au service de l’humanisme ?
En conclusion, la stabilité politique, telle que prônée par Édouard Philippe, n’est pas une fin en soi. Elle doit être un moyen, un outil au service de la justice sociale et de l’égalité. Alors, chers électeurs, osons poser les bonnes questions, osons choisir l’humanisme, osons voter pour un avenir meilleur.
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