Les Nouveaux Totems : Euro, OTAN, Ukraine, Russie
Le Grand Théâtre des Marionnettes Géopolitiques
Dans le grand théâtre des marionnettes géopolitiques, les acteurs changent, mais les rôles restent les mêmes. Depuis les temps mythiques où les dieux grecs se disputaient le mont Olympe jusqu’à nos jours, les enjeux de pouvoir et de domination n’ont cessé de se rejouer sous des formes toujours plus sophistiquées. Aujourd’hui, les nouveaux totems s’appellent Euro, OTAN, Ukraine et Russie. Comme le disait François Asselineau : « Ils sont tous pour l’euro, pour l’OTAN, pour l’Ukraine, contre la Russie… »
Pour comprendre cette danse macabre, il faut remonter aux sources de la pensée politique. Platon, dans « La République », nous parlait déjà des illusions de la caverne, où les hommes, enchaînés, ne voient que des ombres projetées sur un mur. Ces ombres, ce sont nos totems modernes, des constructions mentales qui façonnent notre réalité. Marx, de son côté, nous avertissait que l’histoire se répète, la première fois comme tragédie, la seconde comme farce. Et nous voilà, spectateurs d’une farce tragique, où les mêmes erreurs se reproduisent sous de nouveaux oripeaux.
Qui Tire les Ficelles ?
Pourquoi cette unanimité apparente autour de l’euro, de l’OTAN, de l’Ukraine et contre la Russie ? La réponse réside dans les structures de pouvoir qui sous-tendent notre monde. L’euro, monnaie unique, symbole d’une intégration européenne qui se veut irréversible, mais qui peine à convaincre les peuples. L’OTAN, bras armé de l’Occident, garant de la sécurité pour les uns, instrument de domination pour les autres. L’Ukraine, terre de conflits, où se joue une partie d’échecs géopolitique entre grandes puissances. Et la Russie, l’éternel épouvantail, dont la résurgence sur la scène internationale dérange les équilibres établis.
François Asselineau pointe du doigt une réalité troublante : l’absence de débat véritable. Comme l’écrivait Hannah Arendt, « le pouvoir ne peut être maintenu que par le consentement des gouvernés ». Or, ce consentement semble aujourd’hui fabriqué, manipulé, orchestré par des médias et des élites qui partagent les mêmes intérêts. Michel Foucault nous a appris à déceler les mécanismes de pouvoir qui traversent nos sociétés. Et ces mécanismes, aujourd’hui, se nomment consensus artificiel et pensée unique.
Le Choix du Roi ou le Roi du Choix ?
Face à ce tableau, l’électeur se trouve confronté à un dilemme cornélien. Doit-il choisir entre la peste et le choléra, ou existe-t-il une troisième voie ? La démocratie, ce système tant vanté, semble aujourd’hui prise en otage par des logiques de pouvoir qui dépassent le simple cadre national. Comme le disait Rousseau, « le peuple anglais pense être libre, il ne l’est que durant l’élection des membres du parlement ; sitôt qu’ils sont élus, il est esclave, il n’est rien ».
Alors, comment choisir ? En se rappelant que la politique est avant tout une affaire d’humanisme. En se souvenant que derrière les grands discours et les jeux de pouvoir, il y a des hommes et des femmes, avec leurs espoirs, leurs peurs, leurs aspirations. En refusant de se laisser enfermer dans des logiques binaires, en cherchant toujours à comprendre, à débattre, à questionner.
Dix Questions pour un Humaniste
1. **Quel est le véritable coût humain de l’euro pour les peuples européens ?**
2. **L’OTAN est-elle véritablement un gage de paix ou un facteur de tension ?**
3. **Comment garantir la souveraineté des nations dans un monde globalisé ?**
4. **Quel est le rôle des médias dans la construction du consentement ?**
5. **Comment l’Ukraine peut-elle trouver une voie de développement indépendante et pacifique ?**
6. **La Russie est-elle un danger ou un partenaire potentiel pour l’Europe ?**
7. **Quel est le poids des lobbies et des intérêts économiques dans les décisions politiques ?**
8. **Comment promouvoir une véritable démocratie participative ?**
9. **Quel est le rôle de l’éducation et de la culture dans la formation des citoyens ?**
10. **Comment construire un monde où la coopération l’emporte sur la compétition ?**
En se posant ces questions, en refusant les réponses toutes faites, en cherchant toujours à comprendre et à débattre, l’électeur peut espérer retrouver un peu de cette liberté que Rousseau voyait comme la condition essentielle de la démocratie. Et peut-être, alors, les marionnettes pourront-elles enfin couper les ficelles qui les retiennent.
Laisser un commentaire