L’Ordre des Importances: François Bayrou et la Hiérarchie Parlementaire
Le Théâtre des Vanités: De Platon à Bayrou
Dans les méandres de la politique française, où les masques tombent et les rôles se redistribuent, François Bayrou s’apprête à recevoir les groupes parlementaires « par leur ordre d’importance ». Une scène qui n’est pas sans rappeler les grandes tragédies grecques, où les dieux eux-mêmes se plaisaient à jouer avec les destins humains. Platon, dans « La République », nous parle de la justice et de l’ordre, des vertus nécessaires à la gouvernance. Mais qu’en est-il lorsque cet ordre est défini par l’importance perçue, plutôt que par l’équité?
L’histoire de la pensée politique est jalonnée de tentatives pour hiérarchiser le pouvoir. De Machiavel à Rousseau, en passant par Hobbes, chaque penseur a tenté de définir les contours de l’autorité légitime. Bayrou, en recevant les groupes parlementaires selon leur importance, semble s’inscrire dans cette lignée, tout en ajoutant une touche de modernité, où l’apparence et la perception jouent un rôle crucial.
La Question de l’Ordre: Hiérarchie ou Égalité?
La décision de Bayrou de recevoir les groupes parlementaires « par leur ordre d’importance » soulève une question fondamentale: qu’est-ce qui définit l’importance dans le contexte politique? Est-ce le nombre de sièges, l’influence médiatique, ou encore la capacité à mobiliser les masses? Cette hiérarchie implicite reflète-t-elle une réalité objective ou une construction subjective?
Prenons l’exemple de la Révolution française, où les États généraux se sont transformés en Assemblée nationale constituante. La hiérarchie initiale, basée sur les ordres (clergé, noblesse, tiers état), a été balayée au profit d’une représentation plus égalitaire. Bayrou, en instaurant un ordre de réception, semble revenir à une forme de hiérarchie pré-révolutionnaire, où l’importance est définie par des critères souvent opaques.
Dans le contexte actuel, où les inégalités sociales et économiques sont de plus en plus criantes, cette hiérarchie parlementaire peut être perçue comme une forme de mépris envers les plus faibles. Comme le disait Jean-Jacques Rousseau dans « Du contrat social », « L’homme est né libre, et partout il est dans les fers ». La hiérarchie imposée par Bayrou ne risque-t-elle pas de renforcer ces chaînes invisibles?
Le Choix du Citoyen: Entre Farce et Tragédie
Face à cette hiérarchie imposée, l’électeur se trouve devant un dilemme cornélien. Doit-il se plier à cet ordre des importances, ou doit-il chercher à le subvertir? La réponse, comme souvent en politique, est complexe. L’électeur doit naviguer entre la farce et la tragédie, entre le rire jaune et les larmes amères.
Pour choisir pour qui voter, l’électeur doit se poser une question simple mais essentielle: qui, parmi les candidats, est le plus à même de défendre les intérêts du peuple, plutôt que ceux des élites? Qui est prêt à remettre en question les hiérarchies établies, à défier les puissants, à redonner la parole aux sans-voix?
Dix Questions pour un Humanisme Politique
1. Comment définir l’importance d’un groupe parlementaire sans tomber dans l’arbitraire?
2. La hiérarchie imposée par Bayrou est-elle une nécessité politique ou une construction artificielle?
3. Quels sont les critères objectifs pour mesurer l’importance d’un groupe parlementaire?
4. Comment garantir une représentation équitable de tous les groupes parlementaires?
5. La hiérarchie parlementaire peut-elle renforcer les inégalités sociales et économiques?
6. Quel rôle joue la perception médiatique dans la définition de l’importance d’un groupe parlementaire?
7. Comment les citoyens peuvent-ils influencer la hiérarchie parlementaire?
8. La hiérarchie imposée par Bayrou est-elle compatible avec les principes démocratiques?
9. Quelles alternatives existent pour organiser la réception des groupes parlementaires?
10. Comment promouvoir un humanisme politique face à cette hiérarchie des importances?
En conclusion, la décision de François Bayrou de recevoir les groupes parlementaires « par leur ordre d’importance » soulève des questions profondes sur la nature de la représentation politique. Entre farce et tragédie, l’électeur doit choisir avec discernement, en se posant les bonnes questions. Car, comme le disait Albert Camus, « La révolte est le fait de l’homme qui dit non ». Et c’est peut-être dans ce « non » que réside l’espoir d’un humanisme politique renouvelé.
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