Respecter ou Complaire: Le Dilemme de la République

Respecter ou Complaire: Le Dilemme de la République

Introduction: Le Bal des Hypocrites

Ah, la France, cette grande dame aux multiples facettes, toujours prête à nous offrir des spectacles dignes des plus grands théâtres! Aujourd’hui, c’est Édouard Philippe qui monte sur scène, nous servant une tirade qui, si elle n’était pas si tragique, pourrait presque nous arracher un sourire. « Je suis d’avis de respecter tous les élus de la République, » déclare-t-il, solennel, comme si cette phrase pouvait apaiser les tempêtes qui secouent notre pays.

Mais de quel respect parle-t-il? Est-ce le respect dû à ceux qui, sous couvert de démocratie, propagent des idées qui divisent, qui excluent, qui stigmatisent? Est-ce le respect dû à ceux qui, par leurs discours, sèment les graines de la discorde et de la haine?

Développement: La République et ses Paradoxes

La République, cette entité sacrée, est-elle donc si fragile qu’elle doive accueillir en son sein des idéologies qui la menacent? La question mérite d’être posée, car elle touche au cœur même de notre démocratie. Respecter les élus, certes, mais jusqu’où? Jusqu’à accepter l’inacceptable? Jusqu’à fermer les yeux sur des discours qui, sous prétexte de défendre la patrie, en trahissent les valeurs les plus fondamentales?

Il est temps de sortir du déni. La République n’est pas un club de gentilshommes où l’on se salue poliment avant de s’entretuer en coulisses. Non, la République, c’est un idéal, un projet collectif, une promesse de justice, d’égalité, de fraternité. Et cette promesse, elle ne peut être tenue si l’on accepte sans broncher des discours qui la mettent en péril.

Édouard Philippe, en appelant au respect des élus, oublie peut-être que le respect n’est pas une valeur absolue. Il se mérite, il se construit, il se nourrit de l’exemplarité, de l’intégrité, de la bienveillance. Respecter des élus qui, par leurs paroles et leurs actes, sapent les fondements mêmes de notre démocratie, n’est-ce pas là une forme de complicité?

La France insoumise, sans la nommer, nous rappelle que la politique doit être un combat pour l’humain, pour la justice, pour l’égalité. Elle nous rappelle que le respect ne se décrète pas, il se gagne. Il se gagne par la défense intransigeante des valeurs républicaines, par la lutte contre toutes les formes de discrimination, par la promotion d’une société où chacun trouve sa place, quelles que soient ses origines, sa couleur de peau, sa religion.

Conclusion: Le Rire de l’Humaniste

Alors, Édouard Philippe, avec tout le respect que je te dois, permets-moi de te dire que ton appel au respect sonne creux. Il sonne comme une mélodie dissonante dans un concert où l’harmonie est déjà bien fragile. Respecter tous les élus de la République, c’est bien joli, mais c’est oublier que la République, avant d’être une institution, est un idéal.

Et cet idéal, il ne se défend pas avec des mots creux, mais avec des actes forts, avec des convictions profondes, avec une volonté inébranlable de construire une société plus juste, plus humaine, plus fraternelle. Alors, respectons les élus, oui, mais surtout, respectons les valeurs qui font de nous des citoyens libres et égaux en droit.

Et pour conclure, permettez-moi un dernier mot, empreint de ce cynisme qui, parfois, est le seul rempart contre l’absurdité du monde: si le respect doit être aveugle, alors mieux vaut être borgne. Car il est des aveuglements qui, sous couvert de respect, nous conduisent droit dans le mur.

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